Chers Myriam, Lauranne et Pierre,

Le souvenir que je garderai de Bruno, parmi tant d'autres, se résume par les deux anecdotes suivantes.

Trois semaines avant de nous quitter, alors que je lui demandais de ses nouvelles, il s'excusa d'être malade et de ne pas avoir de prise sur son état physique, mais surtout il s'excusa de nous faire de la peine à tous.

Vous qui l'avez connu, cette attention ne vous surprendra pas.

Depuis plusieurs années, lorsque je pense à Bruno, une image m'apparaît régulièrement. Une image qui, pour moi, le caractérise parfaitement.

Lors de nos treks, il arrivait qu'une journée soit particulièrement éprouvante, à cause d'une chaleur accablante, d'un terrain difficile ou d'une montée longue et pentue.

Bruno avait alors pris l'habitude, une fois la difficulté vaincue, de lever les bras au ciel en forme de "V" et dans un large sourire de s'écrier : "C'est magnifique ! ".

C'était magnifique d'être au bout de l'effort.
C'était magnifique de vivre cette journée et d'avoir partagé cet effort.
C'était surtout magnifique de l'avoir fait avec toi.

Bruno, c'est encore et toujours : les bras levés vers le ciel et un large sourire. Un sourire magnifique !

Josse Deblandre- 24-10-15