Cher Michel,

La vie est ainsi faite que certains partent avant les autres à qui il ne reste que leur larmes et leur douleur pour ressentir la peine de te savoir déjà passé de l’autre côté de la Grande Porte avant nous et où tu as déja retrouvé quelques copains et copines pour faire une de ces bamboulas comme nous en avons tant fais à l’improviste, mais ne sois pas inquiet car tous, sans exception, nous te rejoindrons un jour et savons que tu nous attendras dans ta grande tenue de Chef, une Jupiler à la main, nous ayant préparé un merveilleux festin comme chaque repas que tu servais l’était.

Néanmoins nous ne sommes pas pressés, te laissant tout le temps de nous concocter ces délicieux et étonnants petits plats dont tu nous as gâtés et dont nous avons encore l’eau à la bouche en y repensant. Il ne sera non plus nécessaire de lancer tes sauteuses à la tête de ton personnel ou de donner tes coups de gueule de ténor comme tu le faisais parfois car maintenant tu travailleras avec des anges qui, eux, sont parfaits.

S’il te plait, ne nous fais plus manger 16 desserts comme tu l’as fait un jour parce que nous avions trouvé le choix que tu offrais un peu maigre mais une large portion de délicieuse tête de veau en tortue comme nous mangions après le bal des Maîtres cuisiniers sera la bienvenue.

Merci de nous avoir fait connaître tous ces moments de bonheur et de nous avoir aussi donné ton amitié inconditionnelle. Je ne te dis pas adieux mais à bientôt très cher Michel.

Georges

Georges Noël- 27/04/2013