Les hommages à Jean Loos seront multiples et mérités. Le théâtre wallon lui doit beaucoup; le RFC Liégeois tout autant.
C'est au stade de Rocourt que je l'ai connu, tout gamin, quand mon père et lui tombaient dans les bras l'un de l'autre, à chaque fois qu'ils s'y rencontraient. Je savais simplement, alors, qu'ils avaient effectué leur service militaire ensemble.
A la mort de mon père, en 1985, j'ai mieux compris cette amitié profonde: le sous-lieutenant Victor Leruth avait le premier sergent Jean Loos sous ses ordres, en mai 1940. Ensemble, ils ont fait retraite de la ceinture fortifiée de Namur jusqu'à la Lys. Leur compagnie est arrivée au complet à Vive-Sainte-Eloi, près de Waregem. Ils étaient sur une rive de la Lys, les Allemands étaient en face. Avec leurs moyens limités, ils se sont battus. Jean Loos a été blessé lors de ces combats. Evacué, il est revenu, une fois pansé, prendre son poste de combat. Dans les notes manuscrites prises "sur le vif", mon père exprimait toute son admiration pour le courage de Jean Loos. Je lui en avais transmis copie à l'époque. Je souhaite faire part de cet épisode, qui illustre à la fois la valeur de l'homme. Et sa modestie. Car sans ces notes, personne, peut-être, n'aurait jamais eu connaissance de ce fait.

Philippe Leruth- 26-07-05

Malgré les 3 générations qui nous séparaient, Monsieur Loos est resté accessible, gentil et reconnaissant vis-à-vis de mes grands-parents...je ne l'oublierai jamais... Merci à lui de m'avoir appris quelques mots, phrases, histoires et anecdotes en wallon... Monsieur Loos était un grand homme...et le restera... Au revoir Monsieur Loos.
Li p'tite fêye d'a Marthe et Michel Davister...

Viviane Trompette- 26-07-05