Monsieur Jean FOURNIRET

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Domicilié à Arlon (6700)
Né à Herserange (54440, France) le jeudi 15 décembre 1938
Décédé à Arlon (6700) le vendredi 31 mai 2013 à l'âge de 74 ans
Epoux de Madame Anita BOUILLON

Album de vie de JEAN FOURNIRET 

Cet album de vie a été crée le vendredi 31 mai 2013.
La dernière modification date du jeudi 6 juin 2013.

Une vie bien remplie

Jean était un aventurier, quelqu’un de festif et de positif tout au long de sa vie malgré les épreuves.
Il a eu une belle carrière. Avec son épouse Anita, ils formaient un couple solidaire. Jean ne se plaignait jamais. Comme il disait si bien « ça ne sert à rien de se plaindre, on perd son temps ».

L’amitié tenait une grande place dans sa vie. La communauté des scouts a été structurante de ses amitiés. Il y a rencontré son grand ami Jean Charles Martha. Son ami lui a appris à conduire une voiture pendant qu’il le raccompagnait à Louvain où Jean faisait ses études. Jean Charles a été le premier à lui ouvrir une porte sur le monde. C’était le début de sa vie d’aventures.

Son histoire avec Anita son épouse commence en rhéto, lors d’un bal où Jean l’avait invitée à danser. Il ne l’a plus quittée de la soirée, … ni de sa vie.

Jean étudie quatre ans à Louvain pour devenir professeur d’éducation physique et de biologie humaine.

Durant ces études, Jean et Anita se sont mariés à 20 ans et, de cette union, est né Thierry en 1960. Thierry à peine né, déjà, le couple part à l’aventure, visiter la France et ses châteaux de la Loire, en stop ,et en camping.

Recruté par la coopération pendant sa dernière année à l’université, à peine diplômé, dès 1961 Jean part au fin fond de la brousse du Congo, où il sera rejoint par sa femme et son fils un an plus tard.

En 1964, lors de la révolte des Mullélistes et de ses massacres, ils sont évacués d’urgence sur Kinshasa, ils perdent tous leurs biens et finissent par rentrer à Arlon.

Jean trouve un travail au Grand-Duché du Luxembourg, dans une entreprise qui commercialise des caisses enregistreuses et des calculettes. Jean était un excellent vendeur mais cette période est marquée par une succession d’accidents de voitures dont le dernier, grave, le cloue à l’hôpital plusieurs semaines.

Il en vient à considérer que la vie en Afrique était finalement bien moins dangereuse et décide donc de reprendre la coopération après avoir passé une visite médicale, le torse tout bandé, Il sera réengagé malgré les traces de son accident de voiture,.

Durant ce séjour en Belgique, la famille s’agrandit avec la naissance d’Yves en 1965.

Yves n’a pas six mois que toute la famille part à Bolengué, encore en Brousse près de Mbandaka. Une époque marquée par les baignades dans le fleuve, les lampes Aladin, les frigos au pétrole, le repassage au charbon de bois et une grande amitié avec la famille Morris de la Léproserie de Yonda.

En 1967, c’est l’époque des mercenaires et une nouvelle rébellion pousse Jean à placer sa famille en Belgique pendant 1 an. Lui-même restera en poste à Kinshasa pour assurer son devoir professionnel.

En 1969 la famille est à nouveau réunie à Kinshasa et de 1969 à 1980, on peut parler des années Zaïre, des années folles et festives : parachutisme, escalade du volcan, visite de l’Afrique du sud, du Kenya et e tout ce qui était possible de visiter. Car rappelons-le Jean avait la bougeotte.

C’est aussi la valse des maisons et des déménagements rondement menés par son épouse Anita. Leurs richesses c’était alors leurs voitures, la radio et les climatiseurs. Et leurs amis.

Il devient directeur d’une école de filles dont il avait à cœur de leur transmettre le goût et les moyens de leur liberté et de leur indépendance. Jean aimait son travail, ses collègues, ses élèves et ce pays qu’il avait à cœur de servir.

En 1976, il rentre seul en Belgique pour se soigner de son premier cancer ; il rejoindra sa famille après plusieurs mois de traitements.

Jean a reçu ses proches venu le voir depuis la lointaine Belgique, d’autres occasions de faire la fête et de voyager.

Il y a eu aussi les vacances en Espagne, l’achat de la maison à Harinsart, les voyages en Europe en caravane et en camping. Jean avait toujours une idée en tête, partir, aller plus loin.

De 1980 à 1987, la famille part vers le Rwanda pour continuer le périple, découvrir les gorilles de montagne, les volcans, les parcs et pleins d’autres choses encore. Jean était une bonne adresse recommandé par le guide du routard.

1988 , fin de carrière à la coopération, retour forcé en Belgique. Il retrouve un poste dans l’administration et Jean passe des examens pour gravir encore un échelon de plus. Il devient conseiller adjoint en gestion du patrimoine à la CAPAC.

Pendant douze ans, ils ont vécu à Bruxelles.

En 1991 Jean contracte un terrible cancer de la bouche mais il tient bon et se soigne sans jamais se plaindre.

Pendant cette période avec son épouse Anita, ils ont continué les voyages, la Malaisie où vivait son fils Thierry, Barcelone, la Corse, l’Italie, la Croatie, l’Autriche et bien d’autres encore.

En 1998, Jean prend sa retraite à l’âge de 60 ans et revient s’installer à Arlon auprès de ses parents avec lesquels il a toujours gardé une relation étroite malgré l’éloignement de sa vie aventureuse.

Il s’est beaucoup occupé de son papa, toujours avec un grand plaisir. Cette période est aussi marquée par l’amour et la fierté pour ses trois petits-enfants : Flora, Fanny et Eridan.

Jean était un grand sportif et un passionné : le ski, les rallyes, l’athlétisme, la photographie.

Jean était un peu macho et très souvent taquin mais il avait un grand amour pour sa famille qu’il protégeait. Jean a eu la chance d’être accompagné tout au long de sa vie par Anita qui su le chouchouter et le soigner jusqu’à son dernier jour.

J’aimerais terminer par une phrase qu’il a dite à son épouse dans ses derniers moments :
« Tu n’auras plus rien à faire, tu seras comme une reine ».